CCTA: Cynisme à tous les étages

Jeudi 7 octobre 2021, 7 associations et collectifs de la société civile (STOP TERRA 2, STOP CARRIERES MONTCABRIER, TARN SANS PESTICIDES, PACT, LES COQUELICOTS 81500, VNE, GNSA Lavaur et territoire du Vaurais) se sont retrouvées au siège de la communauté de communes avec comme objectif de rappeler aux élus-décideurs de la CCTA et à ceux des élus communautaires qui sont muets sur ces sujets, leurs nombreuses incohérences dans leur travail autour de l’environnement et du vivant.

Les personnes présentes ont effectué une haie d’honneur afin de leur rappeler que des membres de la société civile sont vigilants quant à leurs travaux et à l’impact de leurs décisions (souvent irréfléchies et teintées d’amateurisme) sur notre quotidien, notre vie.

Un communiqué de presse commun (voir ci-contre) a été rédigé pour leur faire part de nos inquiétudes et il a été proposé de le lire devant l’assemblée de la communauté de communes.

A cette de demande, une fin de non-recevoir de la part du président de la CCTA. Refus assez questionnant pour une communauté qui vente son travail de proximité et de concertation auprès des citoyens (un communiqué qui dérange… ?).

Une délégation des différents collectifs décident alors d’entrer dans la salle du conseil communautaire pour manifester, dans le calme et le silence, son mécontentement face à tant de mépris.

Face à une assemblée tournant le dos aux manifestants, le cynisme est arrivé à son paroxysme quand un film a été mis en route mettant en valeur la « consultation citoyenne » sur le projet de territoire effectuée durant l’été. Le petit « teaser », vantant les mérites d’un travail effectué avec le citoyen après une concertation en ligne… Mais bizarrement à ce moment-là, pas un mot pour les personnes manifestantes présentes sur le site, pas un regard, …

La CCTA a donc une vision à « géométrie variable » de l’engagement citoyen :

  • Les bons citoyens, qui répondent par internet et dont les contributions ne sont pas rendues publiques et donc facilement évacuées si non conformes aux attentes ;
  • Le mauvais citoyen, le militant, celui qui est trop présent, trop gênant. Celui-là, il ne faut pas l’écouter, celui-là il est un horrible opposant « destructeur » qui ne propose rien et se contente d’être dans une critique constante. Sauf que cette affirmation est fausse car l’opposant soi-disant « destructeur » a des propositions alternatives à soumettre, mais ces alternatives ne cadrent pas avec la vision des décideurs, et ne sont donc pas dignes d’être entendues et retenues.

A bien y réfléchir, qui est le plus destructeur dans l’affaire?
L’opposant qui souhaite qu’on tienne compte de l’urgence climatique et de la sauvegarde de la biodiversité?
Ou alors la grande majorité de nos élus qui continuent à vouloir développer des projets écocides et climaticides en toute bonne conscience et en se réclamant du pragmatisme ainsi que du sens de la responsabilité ?

Cynisme, quand tu nous tiens.

EPP