Centre aquatique intercommunal, circulez… y a rien à (sa)voir…

Au mois d’avril, EPP avait publié un article sur le futur centre aquatique intercommunal de Lavaur, où il était question de « surcoût » ou plutôt de « prévisionnel destiné à être violé » et de terrain avec de l’humidité en surnombre susceptible d’alourdir le coût de construction1. On nous avait dit que des études hydrogéologiques complémentaires allaient être menées durant l’été, et qu’après ça, on y verrait plus clair…

A l’ordre du jour du conseil municipal de Lavaur du 19 septembre 2019 et du conseil communautaire du 23 septembre 2019, l’acquisition foncière du dit terrain lieu-dit Les Mazasses, propriété de la commune de Lavaur, par la CCTA2. Comprendre, le terrain avec un potentiel trop plein d’eau choisi pour l’implantation du centre aquatique appartenait toujours à la commune de Lavaur. Combien la commune de Lavaur a payé elle-même pour l’acquérir, mystère.

Lors du conseil municipal de Lavaur, M. Bonhomme était absent. Une élue d’opposition a demandé où en était cette affaire de centre aquatique. Il lui a été répondu qu’on en saurait plus lors du conseil communautaire. Lors du conseil communautaire, un élu d’opposition de Saint-Sulpice a demandé où en étaient les études complémentaires et si la nature du terrain était susceptible d’entraîner encore un dépassement budgétaire, voir s’il était raisonnable de continuer sur la même voie… Rappelons que le terrain était encore la propriété de la commune de Lavaur. Réponse de M. Bonhomme, président de la CCTA : « Dépassement peut-être… Je n’en sais rien… Vous êtes marrant. Nous sommes sur un territoire où il y a des nappes d’eau un peu partout. Les relevés en notre possession sont rassurants ».

Donc, si les relevés sont rassurants, c’est que relevés il y a. Quels sont donc les délégués communautaires qui ont le privilège d’avoir pu prendre connaissance du contenu de ces relevés ? Pourquoi l’ensemble du conseil communautaire n’en est-il pas avisé ? Pourquoi n’y a-t-il pas de possibilité de débat sur le sujet ? Le moins qu’on puisse dire est que la transparence n’est pas de mise sur ce dossier et que la plupart des délégués communautaires ne sont pas curieux de savoir comment est dépensé l’argent public, puisque hormis l’intervention de M. Leroy, aucune autre question n’a été posée. Remarquons aussi l’absence de M. Carayon à ce conseil communautaire, absences répétées pour siéger au sein d’une assemblée dont il est pourtant vice-président. Notons également l’absence des élus de l’opposition vauréenne. Eux non plus ne semblent pas très concernés pour savoir combien coûtera au final cette piscine.

Vote sur l’acquisition du terrain en conseil communautaire : tous pour sauf 2 abstentions, M. Leroy et Mme Destaillats élus d’opposition Saint-Sulpice.

Synthèse : M. Bonhomme affirme que quel que soit l’endroit retenu pour creuser, il y a de l’eau. Nos lecteurs apprécieront l’argument. Nous sommes fin septembre 2019. Les futures élections municipales et intercommunales auront lieu en mars 2020. Avec cette acquisition, il est évident que la nouvelle équipe communautaire devra faire avec les défauts potentiels de ce terrain.

A suivre.

1 https://etpourquoipas81.wordpress.com/2019/04/07/centre-aquatique-intercommunal-surcout-ou-pas-surcout/

 2 Le montant de la transaction s’élève à un euro, soit une « régularisation administrative », sic M. Bonhomme

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