Archives pour la catégorie Tribune Libre

Où êtes-vous Monsieur le maire de lavaur?

Présent lorsqu’il s’agit de se représenter, briguer un 5ème mandat car celui de député s’est dérobé sous vos pieds.
Présent lorsqu’il s’agit de vomir ou vilipender le gouvernement et ses mesures.
Présent lorsqu’il s’agit de faire des rapprochements grotesques entre religion musulmane et écologie.
Présent quand il faut instagrammer, twetter, facebooker, … mais sur quoi ? L’immigration semble vous préoccuper bien plus que votre ville.
Présent lorsqu’il s’agit d’agiter la plèbe, donner des jeux à des personnes comptant sur vous.
Présent pour mettre la pression lorsque l’on ne va pas dans votre sens

Absent dans la pensée d’un projet global et structuré pour votre ville.
Absent d’une ville qui se meurt à tous les égards, qui s’enlise quand bien d’autres se développent
Absent par la défense de votre idée pourtant phare : le patriotisme économique
Absent quand il s’agissait de défendre les producteurs locaux et les marchés de Lavaur…
Absent par votre silence sur des projets primordiaux pour notre bassin : SCOT, TERRA 2, … Des projets encore une fois qui vont à l’encontre du local, …
Absent de votre chaise de Vice-présidence de la communauté de communes Tarn Agout (alors que vous êtes à l’économie, …).

Ou êtes-vous monsieur le maire ? Terriblement présent dans la forme, mais tellement absent dans le fond…

un citoyen

Collectif « Les Vauréens »: Toujours aussi nul… en aurtografe…

Adoptant la célèbre technique de « restons le plus flou possible pour rassembler le plus large possible », le collectif « Les Vauréens », mené par l’ancienne animatrice  » EN MARCHE! Lavaur » (1), a refait une coquille sur le titre des tracts qu’ils ont distribués ce samedi sur le marché…

corrigé

Toujours sans programme (sans idées?) et à 5 mois des élections, comme tout le monde, on commence vraiment à s’interroger sur leurs convictions…

Ils veulent des coquelicots mais vont-ils s’engager à prendre un arrêté municipal d’interdiction des pesticides, OUI ou NON?
Ils saisissent la CNIL mais vont-ils retirer les caméras de vidéos surveillance, OUI ou NON?
Ils parlent d’urgence environnementale mais vont-ils s’engager à faire tout ce qu’ils pourront pour empêcher la mise en place de la plateforme logistique XXL « Terra2 », OUI ou NON?

Que vont-ils proposer de vraiment différent de Bernard Carayon?

Maya

(1) parmi d’autres

Centre aquatique intercommunal, circulez… y a rien à (sa)voir…

Au mois d’avril, EPP avait publié un article sur le futur centre aquatique intercommunal de Lavaur, où il était question de « surcoût » ou plutôt de « prévisionnel destiné à être violé » et de terrain avec de l’humidité en surnombre susceptible d’alourdir le coût de construction1. On nous avait dit que des études hydrogéologiques complémentaires allaient être menées durant l’été, et qu’après ça, on y verrait plus clair…

A l’ordre du jour du conseil municipal de Lavaur du 19 septembre 2019 et du conseil communautaire du 23 septembre 2019, l’acquisition foncière du dit terrain lieu-dit Les Mazasses, propriété de la commune de Lavaur, par la CCTA2. Comprendre, le terrain avec un potentiel trop plein d’eau choisi pour l’implantation du centre aquatique appartenait toujours à la commune de Lavaur. Combien la commune de Lavaur a payé elle-même pour l’acquérir, mystère.

Lors du conseil municipal de Lavaur, M. Bonhomme était absent. Une élue d’opposition a demandé où en était cette affaire de centre aquatique. Il lui a été répondu qu’on en saurait plus lors du conseil communautaire. Lors du conseil communautaire, un élu d’opposition de Saint-Sulpice a demandé où en étaient les études complémentaires et si la nature du terrain était susceptible d’entraîner encore un dépassement budgétaire, voir s’il était raisonnable de continuer sur la même voie… Rappelons que le terrain était encore la propriété de la commune de Lavaur. Réponse de M. Bonhomme, président de la CCTA : « Dépassement peut-être… Je n’en sais rien… Vous êtes marrant. Nous sommes sur un territoire où il y a des nappes d’eau un peu partout. Les relevés en notre possession sont rassurants ».

Donc, si les relevés sont rassurants, c’est que relevés il y a. Quels sont donc les délégués communautaires qui ont le privilège d’avoir pu prendre connaissance du contenu de ces relevés ? Pourquoi l’ensemble du conseil communautaire n’en est-il pas avisé ? Pourquoi n’y a-t-il pas de possibilité de débat sur le sujet ? Le moins qu’on puisse dire est que la transparence n’est pas de mise sur ce dossier et que la plupart des délégués communautaires ne sont pas curieux de savoir comment est dépensé l’argent public, puisque hormis l’intervention de M. Leroy, aucune autre question n’a été posée. Remarquons aussi l’absence de M. Carayon à ce conseil communautaire, absences répétées pour siéger au sein d’une assemblée dont il est pourtant vice-président. Notons également l’absence des élus de l’opposition vauréenne. Eux non plus ne semblent pas très concernés pour savoir combien coûtera au final cette piscine.

Vote sur l’acquisition du terrain en conseil communautaire : tous pour sauf 2 abstentions, M. Leroy et Mme Destaillats élus d’opposition Saint-Sulpice.

Synthèse : M. Bonhomme affirme que quel que soit l’endroit retenu pour creuser, il y a de l’eau. Nos lecteurs apprécieront l’argument. Nous sommes fin septembre 2019. Les futures élections municipales et intercommunales auront lieu en mars 2020. Avec cette acquisition, il est évident que la nouvelle équipe communautaire devra faire avec les défauts potentiels de ce terrain.

A suivre.

1 https://etpourquoipas81.wordpress.com/2019/04/07/centre-aquatique-intercommunal-surcout-ou-pas-surcout/

 2 Le montant de la transaction s’élève à un euro, soit une « régularisation administrative », sic M. Bonhomme

Agriculture et alimentation: Projets locaux pour la prochaine mandature ?

Contribution à la réunion de mardi 17 septembre

20h30 salle municipale de Roquevidal

Pour les élections de mars prochain, les projets pourront (devront?) comporter un volet agricole. Ces projets peuvent s’inspirer d’actions déjà mise en œuvre. L’objet de cette contribution est d’évoquer quelques unes de ces réalisations.

Contrer la consommation des terres agricoles : la ZAP de Buzet.

Depuis 2016, la commune de Buzet a complété son PLU en définissant un périmètre de 1 050 ha (sur les 1 300 ha de terre agricole de la commune) où l’activité agricole est protégée (ZAP : zone agricole protégée). Cette procédure permet de pérenniser l’activité agricole, d’affirmer son importance et interdit toute spéculation immobilière. Par ailleurs, cette procédure implique une concertation avec la population (enquête publique) qui peut être l’occasion d’engager des débats citoyens sur l’agriculture et l’alimentation que nous souhaitons pour les années à venir.

http://www.mairie-buzet-sur-tarn.fr/automne_modules_files/standard/public/p366_aca469277b634ca5c52e778bbf2e0ddbRapport_de_presentation_Mai_2016.pdf

Favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs : le financement participatif de Terre de lien

« Enrayer la disparition des terres agricoles, alléger le parcours des agriculteurs qui cherchent à s’installer, et développer l’agriculture biologique et paysanne. Voici les engagements qui mobilisent Terre de Liens ». Illustration sur la commune de Saint Paul Cap de joux : la ferme d’en Bidou. Une exploitation modeste de 17 ha conduite en bio qui fournit 2 AMAP. L’association Terre de lien en est devenue propriétaire et loue à un couple de jeunes agriculteurs. Acquérir du foncier pour le mettre à la disposition de nouveaux agriculteurs, une action à la portée des collectivités locales (et qui changerait du perlimpipin de la ZAC …)

https://terredeliens.org/-impliquer-les-decideurs-.html

https://terredeliens-midi-pyrenees.org/wp/en-bidou-la-premiere-ferme-terre-de-liens-dans-le-tarn/

Inciter à des pratiques respectueuses de l’environnement : le label terre saine

Le label terre saine est accordé par le Ministère de la transition écologique et solidaire. Il vise à valoriser les « démarches exemplaires » réalisées par des collectivités, celles qui vont au-delà des obligations réglementaires de réduction de l’utilisation des pesticides sur les espaces publics. L’enjeu de cette labellisation est de donner aux agents territoriaux un savoir faire qui soit transférables aux jardiniers amateurs et les inciter, eux aussi, à passer au zéro phyto. A noter, aucune commune labellisée dans le Tarn, alors une communauté de communes …. !

https://www.ecophyto-pro.fr/n/presentation/n:267

Développer l’autonomie alimentaire des territoires : la régie agricole

Au sein même des collectivités, une nouvelle forme de gestion collective est apparue : la régie agricole communale. Encore très peu répandue en France, elle a pour objectif premier de fournir aux cantines scolaires gérées par la commune des légumes, à la fois bio et locaux. La première régie agricole communale vient de Mouans-Sartoux, commune de 9 500 habitants des Alpes-Maritimes. La mairie a décidé en 2010 de gérer elle-même les cantines scolaires et s’est fixée l’objectif de proposer aux enfants des légumes issus à la fois de l’agriculture biologique mais aussi locale. L’objectif a été atteint en 2012. Un exemple à suivre ?

https://www.elueslocales.fr/developpement-durable/produire-local-bio-pari-ambitieux-regies-agricoles-communales/

Faciliter les filières courtes de maraîchage : la légumerie collective

Organiser la collecte des productions maraîchères locales, préparer les légumes pour qu’il soient directement utilisables en cuisine. « La légumerie fonctionne comme une plateforme qui reçoit directement chaque matin la production d’agriculteurs du Lot, dont les exploitations se situent à proximité. «Les légumes cueillis quelques heures auparavant, sont épluchés, coupés, taillés en fonction des menus puis livrés d’une part à l’Unité de Production Culinaire qui alimente les écoles et les Ehpad et par ailleurs à l’hôpital de Cahors pour les repas des patients et du personnel. On soutient l’agriculture locale tout en visant un objectif environnemental et de santé publique. » ça donne envie non ?

https://www.ladepeche.fr/article/2017/02/02/2509415-la-legumerie-inventee-pour-favoriser-les-filieres-maraicheres-locales.html

Une synthèse : le PAT (plan alimentaire territorial) ?

Les projets alimentaires territoriaux sont des procédures qui s’appuient sur un diagnostic partagé faisant un état des lieux de la production agricole ou alimentaire locale et du besoin alimentaire du bassin de vie. Ce diagnostic partagé est l’occasion d’une large participation et permet d’identifier les forces et faiblesses du territoire. Il débouche sur une stratégie qui combine les enjeux économiques, environnementaux et sociaux. Des exemples : les communes du pays de Pouzauges (Vendée) ou le PAT Toulouse métropole.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/pouzauges-85700/pouzauges-le-projet-alimentaire-de-territoire-est-lance-6434676

http://www.gers.gouv.fr/content/download/23650/170311/file/PETR%20PdG%20V2.pdf

https://agriculture.gouv.fr/comment-construire-son-projet-alimentaire-territorial

Quelques fleurs et tomates peuvent-elles compenser les 130 000 camions de TERRA 2 ?

Passé le moment de sidération de la SPLA 81 à l’annonce de l’avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature concernant la nouvelle dérogation sur les espèces protégées, son président, M. Ramond, se décide à réagir et contre toute attente, reprend toujours les mêmes arguments : les emplois, l’économie circulaire et la démarche conciliant l’environnement et le développement économique1. Pourtant, on a beau faire des efforts, il est évident que les 130 000 camions de Terra 2 n’ont aucune compatibilité avec le respect de l’environnement ! Biotope (le cabinet d’études qui a œuvré aussi à Notre Dame des Landes et sous-estimé le nombre d’espèces protégées présentes sur site comme sur la ZAC les Portes du Tarn) va revoir sa copie : ouf, nous sommes pleinement rassurés, quoique… M. Joviado, maire de Buzet, dans son post Facebook du 22/08/19 écrivait : « Compte tenu du contexte national et international, des prises de positions de nos politiques et élus de quasiment tous bords sur la biodiversité, sur les préoccupations environnementales, cette fois-ci, cela parait être difficile (voire impossible) pour la SPLA de passer outre l’avis des experts du Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) et les recommandations de la DREAL. ». Mais, il en faut certainement plus que l’avis du CNPN pour que M. Ramond renonce à accueillir la plateforme logistique XXL Terra 2, recherche urgente de recettes oblige. Reprenons encore une fois une citation de M. Joviado pour nous en convaincre : « Pourtant, à grands coups de mensonges, intimidations, mises à l’écart et parfois de menaces, la SPLA et les porteurs du projet des Portes du Tarn ont pris, depuis bien longtemps, cette habitude de passer outre les avis, réserves (enquête publique de 2013-2014 notamment), logique financière, règlements et recommandations. » Alors, M. Ramond, toujours aussi inflexible et indifférent à la mobilisation des habitants du territoire contre l’implantation de Terra 2 et faute de mieux, leur offre comme lot de consolation 3000 m2 de jardins partagés pour compenser les 16 ha de logistique situés juste en face. A l’occasion de l’inauguration de ces jardins partagés situés sur la ZAC les Portes du Tarn, M. Ramond publie sur sa page Facebook de nombreuses photos de tomates et de fleurs : Ah ! la nature, ça rassure malgré tout et puis ces photos sont plaisantes… Plus agréables à regarder que la kyrielle de camions de Terra 2 et leurs nuisances à venir. Nous, on trouve que c’est un peu malhonnête, cette communication… et on aimerait que M. Ramond se donne la peine de venir rencontrer les habitants et de leur expliquer comment Terra 2 colle avec l’urgence climatique et la protection de la biodiversité. Et tiens, pourquoi pas avec Mme Rondi2, ancienne maire de Saint-Sulpice, toujours représentante de notre canton au conseil départemental et administratrice de la SPLA 81 ? Sur le fond, M. Ramond a beau faire, ce ne sont pas quelques légumes et quelques fleurs qui peuvent compenser l’implantation de Terra 2 : cette implantation est extrêmement problématique pour le territoire et l’image de la ZAC et son avenir et nous ne pouvons que contester les décisions à courte vue des élus décideurs.

Les transports représentent 31 % des émissions de CO2. La France prend du retard sur ses engagements. Nous ne saurions que trop conseiller à M. Ramond et aux administrateurs de la SPLA 81 de lire le rapport du Haut Conseil pour le Climat 2019 version « grand public » qui vient d’être mis en ligne. Cette lecture sera peut-être susceptible de les faire revenir sur l’implantation de TERRA 2 : https://www.hautconseilclimat.fr/rapport-2019/

 

2Pour mémoire : Mme Rondi avait promis aux saint-sulpiciens des états-généraux sur la ZAC en 2014 avant toutes prises de décisions (états généraux passés à la trappe). Elle était présente lors de l’inauguration des jardins partagés.

Carayon : GUD mit uns*

« J’ ai honte pour mon pays. Honte pour ceux qui haïssent assez la France pour lui dénier le droit d’ avoir des frontières et de défendre son identité ». Tel un Donald Trump de campagne vauréenne, c’est avec ces mots que M. Carayon a twitté son soutien aux activistes de « génération identitaire ». Ces jeunes militants aux allures militaires ont été condamnés, ce jeudi 29 août, à 6 mois de prison ferme pour avoir usurpé la fonction des forces de l’ordre pour effrayer des migrants.

Renouant donc avec sa propre jeunesse xénophobe, Donald Carayon joue la séduction de l’électorat le penniste. Cela nous promet une campagne municipale de caniveau. À « la France » rabougrie que vante ce maire sortant, nous entonnerons avec plaisir la chanson engagée de Jean Ferrat : « Ma France »

« …Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu’il est temps que le malheur succombe
Ma France… »

EPP!

* GUD : Groupe d’Union de Défense : organisation étudiante d’extrême droite, réputée pour ses actions violentes, dont M. Bernard Carayon était membre dans les années 70.

* Gott mit uns (Dieu avec nous) : devise militaire allemande utilisée en particulier par la Wehrmacht au cours de la seconde guerre mondiale.

lettre ouverte à M. Bernardin

texte envoyé le jeudi 25 juillet par le GAT Europe Ecologie les verts Lavaur-Graulhet-Saint Sulpice

Lettre ouverte à M. Bernardin,

Maire de Saint Sulpice la Pointe,

référent départemental de LREM

GAT EELV Lavaur-Graulhet-Saint Sulpice

Lavaur le 25 juillet 2019

Monsieur Bernardin, croyez vous qu’il y a une urgence climatique ?

Si vous le croyez, pourquoi donnez vous votre accord à un projet qui accentue de façon significative la consommation d’énergie fossile et la production de gaz à effet de serre que cela implique ?

Au moment où la canicule permet de rendre sensible les dangers qui se profilent, vous restez droit dans vos bottes. Vous cautionnez le projet de construction d’un bâtiment dédié au e-commerce1. Pire, vous exprimez une satisfaction à imaginer l’implantation d’un entrepôt d’envergure nationale pour un géant mondial tel Alibaba ou Amazon.

Mais Monsieur, le projet que vous voulez attirer est l’illustration même d’un grave déni de la réalité environnementale.

Le e-commerce est sans doute la forme la plus perverse de notre modèle de consommation. Répondre en un temps record à des pulsions consuméristes, cela à un prix qui n’est pas affiché. Faire une bonne affaire sur la toile c’est payer au lance pierre des ouvriers quasi esclaves, c’est brûler des milliers de litres de pétrole dans les super tankers, et, au passage polluer les océans de produits de dégazage ou des cargaisons qui chavirent. Une fois à terre, ce sont les camions qui prendront le relai. Au final, bien qu’invisible, le bilan énergétique du e-commerce est catastrophique ( n’oublions pas le coût carbone du « dernier kilomètre », le gaspillage avec 24 % du taux de retour et les dépenses énergétiques des serveurs électroniques…).

Favoriser le e-commerce est à l’évidence une décision politique hautement néfaste pour le climat. Et par pitié, ne nous faîtes le coup du «si ce n’est pas nous, ce seront les autres qui le feront». S’engager pour la transition énergétique c’est afficher fièrement les renoncements aux comportements grégaires qui deviennent mortifères. « la transition énergétique appelle un véritable changement de nos modèles de développement2 » et c’est ENEDIS qui le dit ! Alors, Monsieur Bernardin, référent départemental de La République En Marche, osez la cohérence entre les actes et les propos.

1Projet TERRA 2 sur la ZAC des Portes du Tarn : bâtiment de 70 000 m², 14 m de hauteur, 120 quais d’embarquement/débarquement, plus de 500 camions/jour…

TERRA 2 : la biodiversité résiste !

communiqué de presse du groupe Saint Sulpice Activer et citoyenne

TERRA 2 : La Biodiversité résiste !
La campagne de financement participatif lancée par notre association a permis de récolter les fonds nécessaires en vue d’engager un recours juridique contre le projet de plateforme logistique XXL TERRA 2. Nous remercions nos donateurs, formations politiques et associations qui nous ont permis de réunir les fonds nécessaires. C’est une nouvelle victoire dans notre combat pour la préservation de la biodiversité et de l’environnement.

Il y a peu, le maire de Saint Sulpice, Raphaël Bernardin, s’émouvait de la biodiversité en lançant une campagne d’affichage vantant l’arrêt des pesticides dans l’entretien des espaces verts. Ici une abeille et là une coccinelle… Pourtant, le 05 mars dernier, celui-ci accordait le permis de construire au projet TERRA 2, étape indispensable à l’implantation de cette plateforme logistique. Une fois de plus, la majorité municipale se livre à un exercice de communication déplorable tant ses discours sont en contradiction avec ses actes .

La Présidente de région, Carole DELGA, quant à elle s’émouvait de la suppression du train Perpignan-Rungis dénonçant la recrudescence du transport routier au détriment d’un moyen de transport plus écologique : le train. Pourtant, la région Occitanie a désigné le site de Saint-Sulpice comme un élément de son futur cluster logistique amenant ainsi des centaines et des centaines de camions à proximité de zones d’habitation.

Interpellée par nos élus, la présidente de région n’a toujours pas apporté de réponses à nos contrepropositions relatives à l’avenir de la ZAC des Portes du Tarn. Les conseillers départementaux du canton, faisant partie de la majorité de M. Ramond porteur du projet Terra 2, Mme RONDI SARRAT (ancienne maire de Saint Sulpice et membre de la SPLA 81 les Portes du Tarn) et M. TURLAN sont totalement absents et muets depuis plusieurs mois. Il faut dire que les accords de partenariat signés en 2015 entre Mme Rondi, le CD 81 et la CCTA cadrant l’activité logistique sont bafoués ce qui peut expliquer leur gène à s’exprimer sur le projet. Le maire de Saint Sulpice, M BERNARDIN, ne délivre aucune information à ses administrés sur cette implantation. M BONHOMME, président de la CCTA, quant à lui persiste dans son mépris des opposants au projet. Ces décideurs politiques alliés, malgré des étiquettes politiques différentes, veulent faire de Saint Sulpice une grande plateforme logistique à ciel ouvert.
C’est la destruction irrémédiable d’un patrimoine agricole de grande qualité. C’est la destruction irrémédiable d’un environnement remarquable par sa faune. L’impact
environnemental sera conséquent par les pollutions générées (sonore, atmosphérique, lumineuse).

Malgré tout, la biodiversité résiste et le couple d’élanions blancs, espèce protégée, installé sur la parcelle Terra 2, a donné naissance à de petits oisillons qui se portent bien et ont déjà fait leurs premiers essais de vol… La nature reprend ses droits. Les rapports scientifiques s’accumulent et pointent du doigt l’urgence d’agir face aux changements environnementaux quasi irrémédiables. L’ONU nous alerte sur l’effondrement de la biodiversité et la disparition programmée de milliers d’espèces vivantes. Les décideurs politiques doivent maintenant agir avec courage pour enrayer la destruction massive de la faune et de la flore indispensables à la vie des humains sur terre.

Terra 2 nuit à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la biodiversité. Le développement économique doit se faire au profit des habitants des territoire en respectant l’environnement. Dans l’intérêt de notre planète et de nos concitoyens, l’implantation de Terra 2 doit être stoppée. Nous appelons la population à se saisir de ce sujet en participant activement à notre campagne de mobilisation.

Notre pétition est disponible ici : https://tinyurl.com/jesignecontreterra2

 

Saint Sulpice, le 21 mai 2019

en marche funèbre

communiqué de presse du groupe Europe Ecologie les verts

Européennes : en local c’est le carnaval de Venise !

Souvenons nous, c’était il y a à peine 2 ans, en novembre 2017. Les saint sulpiciens étaient invités à élire un nouveau conseil municipal suite à la dissolution de la municipalité conduite par Mme Rondi Sarrat (Parti Socialiste). Parmi les candidats, la liste « un avenir ensemble pour Saint Sulpice », conduite par M. Bernardin, se présentait « sans étiquette politique ». Mais déjà le 26 novembre 2017, au soir du premier tour, M. Bernardin se félicitait d’une prévisible première victoire locale pour La République En Marche. Depuis, M. Bernardin est devenu le référent départemental pour le mouvement LREM. C’est donc assez naturellement qu’il a organisé en local la campagne de son parti pour les européennes. A cette occasion, il a pris l’initiative de fédérer plusieurs élus qui soutiennent la liste macroniste conduite par Mme Loiseau.

La composition de cette liste de soutien est révélatrice pour ceux qui scrutent la vie publique du vaurais.

Nous y voyons pas moins de 9 élus de la liste « un avenir ensemble pour Saint Sulpice ». Il y avait donc une moitié de macronistes qui s’ignoraient parmi les conseillers municipaux de la majorité saint sulpicienne. Visiblement ces candidats sans étiquette d’hier savent évoluer et osent un coming out public !

Autre enseignement, l’équilibre de la communauté des communes semble vaciller. M. Carayon doit sans doute s’en inquiéter. Pas moins de 3 vices présidents de la CCTA1 s’affichent en marche (sans doute pour les prochaines municipales), au total 5 maires2 se rangent sous la bannière macroniste. De quoi donner des idées de recomposition du pouvoir communautaire et sans doute pimenter les prochaines joutes oratoires dans l’ambiance feutrée des prochains conseils communautaires.

Pour autant, à ce petit jeu des masques du carnaval qui tombent, nous n’oublierons pas ce qui pour nous est l’essentiel : le défi environnemental. Si la Macronie locale s’habille de vert le temps de la campagne électorale, c’est pourtant bien elle qui a donné son autorisation à la construction d’un monstre de logistique : TERRA 2. Dévoreur de terres agricoles où la biodiversité existe malgré tout3, producteur de gaz à effet de serre mondialisé, instigateur de la soumissions des salariés à des cadences robotisées, ce projet ne peut pas être compatible avec l’urgence d’une transition écologique pourtant énoncée.

Ce n’est pas une «renaissance» qu’ils nous préparent, c’est un enterrement. Celui d’un énième rendez vous raté pour un devenir acceptable avec cette anthropocène.

Fait à Lavaur, le 20 mai 2019

1M. Bernardin (Saint Sulpice), Mme Parayre (Saint Agnan), M. Portes (Bannières)

2 + M. Joulia (Roquevidal) et M Joulié (Labastide Saint Georges)

3Le couple d’élanion blanc qui niche sur le site promis à TERRA 2 est heureux de vous annoncer que leurs petits sont désormais autonomes et vont bientôt quitté la ZAC.