Contribution à la réunion de mardi 17 septembre
20h30 salle municipale de Roquevidal
Pour les élections de mars prochain, les projets pourront (devront?) comporter un volet agricole. Ces projets peuvent s’inspirer d’actions déjà mise en œuvre. L’objet de cette contribution est d’évoquer quelques unes de ces réalisations.
Contrer la consommation des terres agricoles : la ZAP de Buzet.
Depuis 2016, la commune de Buzet a complété son PLU en définissant un périmètre de 1 050 ha (sur les 1 300 ha de terre agricole de la commune) où l’activité agricole est protégée (ZAP : zone agricole protégée). Cette procédure permet de pérenniser l’activité agricole, d’affirmer son importance et interdit toute spéculation immobilière. Par ailleurs, cette procédure implique une concertation avec la population (enquête publique) qui peut être l’occasion d’engager des débats citoyens sur l’agriculture et l’alimentation que nous souhaitons pour les années à venir.
http://www.mairie-buzet-sur-tarn.fr/automne_modules_files/standard/public/p366_aca469277b634ca5c52e778bbf2e0ddbRapport_de_presentation_Mai_2016.pdf
Favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs : le financement participatif de Terre de lien
« Enrayer la disparition des terres agricoles, alléger le parcours des agriculteurs qui cherchent à s’installer, et développer l’agriculture biologique et paysanne. Voici les engagements qui mobilisent Terre de Liens ». Illustration sur la commune de Saint Paul Cap de joux : la ferme d’en Bidou. Une exploitation modeste de 17 ha conduite en bio qui fournit 2 AMAP. L’association Terre de lien en est devenue propriétaire et loue à un couple de jeunes agriculteurs. Acquérir du foncier pour le mettre à la disposition de nouveaux agriculteurs, une action à la portée des collectivités locales (et qui changerait du perlimpipin de la ZAC …)
https://terredeliens.org/-impliquer-les-decideurs-.html
https://terredeliens-midi-pyrenees.org/wp/en-bidou-la-premiere-ferme-terre-de-liens-dans-le-tarn/
Inciter à des pratiques respectueuses de l’environnement : le label terre saine
Le label terre saine est accordé par le Ministère de la transition écologique et solidaire. Il vise à valoriser les « démarches exemplaires » réalisées par des collectivités, celles qui vont au-delà des obligations réglementaires de réduction de l’utilisation des pesticides sur les espaces publics. L’enjeu de cette labellisation est de donner aux agents territoriaux un savoir faire qui soit transférables aux jardiniers amateurs et les inciter, eux aussi, à passer au zéro phyto. A noter, aucune commune labellisée dans le Tarn, alors une communauté de communes …. !
https://www.ecophyto-pro.fr/n/presentation/n:267
Développer l’autonomie alimentaire des territoires : la régie agricole
Au sein même des collectivités, une nouvelle forme de gestion collective est apparue : la régie agricole communale. Encore très peu répandue en France, elle a pour objectif premier de fournir aux cantines scolaires gérées par la commune des légumes, à la fois bio et locaux. La première régie agricole communale vient de Mouans-Sartoux, commune de 9 500 habitants des Alpes-Maritimes. La mairie a décidé en 2010 de gérer elle-même les cantines scolaires et s’est fixée l’objectif de proposer aux enfants des légumes issus à la fois de l’agriculture biologique mais aussi locale. L’objectif a été atteint en 2012. Un exemple à suivre ?
https://www.elueslocales.fr/developpement-durable/produire-local-bio-pari-ambitieux-regies-agricoles-communales/
Faciliter les filières courtes de maraîchage : la légumerie collective
Organiser la collecte des productions maraîchères locales, préparer les légumes pour qu’il soient directement utilisables en cuisine. « La légumerie fonctionne comme une plateforme qui reçoit directement chaque matin la production d’agriculteurs du Lot, dont les exploitations se situent à proximité. «Les légumes cueillis quelques heures auparavant, sont épluchés, coupés, taillés en fonction des menus puis livrés d’une part à l’Unité de Production Culinaire qui alimente les écoles et les Ehpad et par ailleurs à l’hôpital de Cahors pour les repas des patients et du personnel. On soutient l’agriculture locale tout en visant un objectif environnemental et de santé publique. » ça donne envie non ?
https://www.ladepeche.fr/article/2017/02/02/2509415-la-legumerie-inventee-pour-favoriser-les-filieres-maraicheres-locales.html
Une synthèse : le PAT (plan alimentaire territorial) ?
Les projets alimentaires territoriaux sont des procédures qui s’appuient sur un diagnostic partagé faisant un état des lieux de la production agricole ou alimentaire locale et du besoin alimentaire du bassin de vie. Ce diagnostic partagé est l’occasion d’une large participation et permet d’identifier les forces et faiblesses du territoire. Il débouche sur une stratégie qui combine les enjeux économiques, environnementaux et sociaux. Des exemples : les communes du pays de Pouzauges (Vendée) ou le PAT Toulouse métropole.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/pouzauges-85700/pouzauges-le-projet-alimentaire-de-territoire-est-lance-6434676
http://www.gers.gouv.fr/content/download/23650/170311/file/PETR%20PdG%20V2.pdf
https://agriculture.gouv.fr/comment-construire-son-projet-alimentaire-territorial